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Ecrit
en langue elfique - Mis à jour le 06/11/2004

La Communauté
des Elfes
Les Elfes vivent sur le mode communautaire,
où la nation, ou plus localement
le groupe, prime sur l'individu. Elles se rassemblent donc par
communautés de taille plus ou moins importantes selon les époques,
les situations. Sur l'île de Faleysilda, elle n'existe qu'une seule
communauté connue : elle s'agit de Nirtanesti, Elfes de la Nuit.
Toutes les Elfes non bannies vivent donc ensemble, qu'elles soient
d'origines
altelfiques ou sylvestres. Leur maison commune est Eldamar.
Dans la communauté, les ressources
de tous ordres sont mises en commun : qu'elles soient matérielles,
intellectuelles, spirituelles ne fait aucune différence. La
vie sociale n'a de sens que dans le service de la communauté,
c'est-à-dire
de toutes les autres, en tant que nous formons toutes une unique nation
politique, dans la communion spirituelle, ethnique, juridique et économique,
avec notre Reine et nos sœurs
de la Capitale Henduminas, mais aussi avec toutes celles
dispersées,
comme nous, ailleurs en Althéa... et même avec nos sœurs
du Royaume d'Alvendryl, puisque nous sommes toutes filles de Laewïn
Agénile,
Ame
des Elfes.
Actuellement, la Cité de
Faleysilda a recensé les Elfes suivantes,
dépendant
du Royaume d'Alveneriar et juridiquement rattachées à la Cité.
La première
section concerne les membres permanents du Linoldo. La seconde, les
Elfes adultes
de la Cité.
La
troisième,
les Elfes n'étant
pas encore passées par la cérémonie du Rildanitara.
Essi |
Marvéri |
Anessi |
Rôle social |
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Le nom
chez les
Elfes
« Etre
Elfe et connaître
le nom de l’Elfe », selon la maxime de la philosophie elfique, « c’est
connaître l’être, l’Elfe, et non pas seulement
la personne, le masque. » Chacune sait combien les Elfes sont
très
attachées à prononcer les noms des membres de leur communauté entièrement,
sans utiliser de diminutifs entre elles. En effet, ce nom contient
une grande part d'elles-mêmes. Révéler son nom, c'est véritablement
se livrer, ce qui reste difficilement compréhensible pour les Anelfes.
L'essë
Une Elfe qui vit en communauté a
deux, ou bien trois, noms qui sont utilisées pour son état
civil. Celle qui vit seule en forêt n'en a qu'un seul. Le premier
nom est l'essë,
ce qui veut dire "nom véritable", "identité",
et même "être". Ainsi,
les questions "Qui êtes-vous ?" et "Quel est votre
nom ?" procèdent du même esprit, à savoir
chercher à connaître non
seulement l'identité de l'Elfe en question, mais également
ce qui fait la spécificité de sa Faë au sein de
la nation des Elfes. Naturellement, le respect de l'intimité et
la pudeur sont de mise dans la société
elfique. Elle n'est donc pas demandée davantage que de prononcer
cette essë qui est la sienne, bien que beaucoup soit ainsi implicitement
révélée.
Avec l'accord de la chef de la
Maison dans laquelle l'enfant est placée, l'essë est donnée
à la nouvelle-née par sa mère, avec fréquemment
une allusion à sa propre
essë. Elle est officiellement associée au destin et à la
Faë de l'enfant
au cours
de
la cérémonie
de la Lillanthir,
ondoiement de la nouvelle-née et de sa graine de vie, juste
après son
Ithileriar,
éveil sous la Lune —selon la coûtume nirtanesti ou Anoreriar,
éveil sous la Soleil, selon l'usage phonalesti. Dans le cas des Elfes
vivant seules en forêt,
l'essë est le seul nom qu'elles possèdent, car c'est le
seul qui ne change jamais, sauf en cas de bannissement. Lorsqu'une
sentence de
bannissement est prononcée et confirmée par la Capitale,
l'essë de
la nouvelle Elfe bannie tombe dans l'oubli et dans l'interdit
: elle ne doit plus être
prononcée
et elle lui est substituée partout le nom correspondant à la
date abrégée
de la sentence de bannissement, suivi d'un chiffre si plusieurs Elfes
sont bannies la même Lune. Ainsi, si deux Elfes sont bannies à la
lune de D-XII-MR-I, leurs noms deviennent Dxiimri I et Dxiimri Ii,
mots difficilement prononçables mais suffisants pour distinguer
les Elfes Noires entre elles, lorsque la sécurité de
la nation elfique et
la raison d'état la nécessitent.
La marvérë
Le second nom est le nom social,
la marvérë, ce qui veut dire "serment prêté au
clan, à la maison".
Les communautés elfiques sont structurées par Maisons
ou Clans, dirigée par une Elfe qui donne son essë comme
nom de sa Maison. Toutes les membres d’une même Maison
portent le nom de la dite Maison. Ainsi, supposons l’existence
d’une
Maison dont la chef se nomme Luthynië et dont l’époux
se nomme Elrohan. Le nom entier de la Nissi est alors « Luthynië,
chef de sa Maison », ou « Luthynië Luthyniëmar »,
et celui du Neri est « Elrohan, de la Maison de Luthynië »,
ou encore « Elrohan Luthyniëmar ». Si dans cette même
Maison, elle existe d'autres Elfes mariées ou non,
elles portent toutes également le nom de Maison « Luthyniëmar ».
Si le nom de la chef de Maison se termine par une consonne, on intercale
la voyelle -a- avant le suffixe -mar.
Après la cérémonie
de son Rildanitara, une Elfe est considérée comme adulte
par la société. Elle peut donc,
si elle s'unit par une Nossë à un Elfe, fonder sa propre
Maison. C'est néanmoins relativement rare, car la tradition
de la Maison ou du Clan est sans cesse louée au cours
de l'éducation
familiale des Elfes. Certaines Maisons ont, en effet, une grande histoire,
comme c'est le cas de
celles des somptueuses Capitales des deux Royaumes des Elfes, les deux
Carasi Eldavar par excellence. Ces Maisons ont d'ailleurs pris
l'usage de conserver le nom de Maison originel, à savoir l'essë de
celle qui a fondé
la
dite Maison,
avant qu'elle ne devienne célèbre. En vérité,
dans de telles situations, elle est fréquente que les futures
chefs de Maison reçoivent, tour
à tour à la Lillanthir, l'essë de leur glorieuse
et respectée
ancêtre. De telles Maisons comptent des centaines de
membres au moins –on dit même des milliers–,
par le biais des adoptions, des Nossi intraclaniques ou des unions
de Maisons. Ce
qui est certaine, c'est que les Esprits dansant à la Lune Rousse
les favorisent d'une heureuse fécondité. Les Clans sont
quant
à eux formés d'unions de "petites" Maisons-filles sujètes
d'une Maison-mère
majeure : ce sont eux qui dominent la vie des Capitales... donc des
Royaumes, après les Reines respectives. La formation
d'un nouveau Clan doit être entérinée par la Reine
des Nirtanesti, et son nom comporte généralement un motif
végétal et métallique.
L'anessë
Le troisième nom de l'Elfe
est un surnom éventuel, l'anessë. Celle-ci peut changer
maintes fois au cours de la vie de l'Elfe, selon les phases de sa vie.
C'est généralement
l'entourage et l'usage qui la font s'instaurer, en particulier lorsque
plusieurs membres de la même Maison portent la même essë.
L'anessë correspond parfois à l'ancienne marvérë d'une Elfe lorsqu'elle
s'installe dans une nouvelle Caras, sans être chef de sa maison, ou
si elle se place sous la protection d'une autre Maison que la sienne.
Bien que relevée
dans l'état
civil lorsqu'elle apparaît
et lorsqu'elle change, l'anessë est un nom à caractère
intrafamilial, intraclanique, voire familier : elle est donc rarement
utilisée en public, sauf pour
les occasions solennelles où elle convient de citer l'ensemble
des noms
d'une Elfe.
L'ordre d'usage de ces trois noms
est invariable : d'abord l'essë, puis la marvérë,
et enfin l'anessë.
La Reine des Nirtanesti s'appelle donc ainsi, à l'apogée
de sa gloire et de sa popularité : Celebrian Celebrianamar Isilamantari,
c'est-à-dire Celebrian, de la Maison de Celebrian, dite Isilamantari,
ou encore Celebrian,
de
la Maison de Celebrian, Reine bénie de la Lune.
Notre bienheureuse et divine première Reine des Nirtanesti, Sélène, s'appelait
avant son sacrifice et son apothéose, Sélène Laewïnamar Ithileriatari,
à savoir Sélène, de la Maison de Laewïn —puisqu'elle avait fait le
choix de ne pas fonder sa Maison et de demeurer Vierge—, Reine ayant
éveillé la Lune.
Ecrit à Caras Faleysilda en Alveneriar,
durant la Haedhor, vingt-huitième lune du mois de Mita-Ginion,
au deux mille cinq cent cinquante-quatrième cycle d'Elvokinanthar,
par Ithaelia, Nirtanesti de Faleysilda.
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